Si vous n’êtes pas à l’aise avec votre silhouette ou qu’il serait bénéfique pour votre santé que vous perdiez du poids, la naturopathie est tout indiquée pour cela car elle prendra en compte votre santé avant tout. Le rééquilibrage alimentaire en naturopathie est plutôt simple, pas de formule magique ou de régime restrictif mais uniquement du bon sens !
Avant de penser à modifier votre alimentation, il serait bon de faire un bilan du fonctionnement de votre appareil digestif : assimilez-vous bien les aliments ? éliminez- vous correctement les déchets ? Il pourrait être bénéfique d’accompagner votre rééquilibrage alimentaire d’une cure végétale appropriée :
- Le psyllium est très riche en fibres et en mucilages. Ces mucilages ressemblent à de petites graines qui, au contact de l’eau gonfle et prennent une texture gélatineuse. Le psyllium va donc à la fois faciliter l’élimination des selles mais également diminuer les sensations de faim en augmentant le volume du bol alimentaire. Il a également une action douce sur les ballonnement et crampes intestinales.
- Le jus d’aloé vera : l’aloé vera contient des substances qui facilitent la digestion et empêche ensuite les putrescences intestinales. Par ailleurs l’aloé vera possède des vertus adoucissantes et cicatrisantes et sera recommandé en cas de gastrite (inflammation de l’estomac) et phénomènes d’acidité.
- La chlorophylle : elle est très purifiante et va libérer les intestins de ses toxines et de ses fermentations pour rééquilibrer le transit intestinal. La chlorophylle est également antifongique : elle élimine donc les champignons et vous aidera, dans le cadre d’un régime adapté à cette pathologie, à éliminer le Candida Albican.
Afin d’améliorer votre alimentation en phase avec les principes naturopathique, votre première démarche sera de vous rapprocher au maximum de la règle d’or : produits non transformés, frais, de saison et cultivés localement. Evidemment c’est un idéal et évidemment ça n’est pas toujours possible mais vous verrez à l’usage que ça n’est pas si compliqué à mettre en place.
Il existe par ailleurs deux groupes de nutriments qui doivent plus particulièrement attirer votre attention en raison de leur abondance sur nos tables aujourd’hui :
Les graisses :
Supprimer totalement de votre alimentation les graisses trans. Les graisses trans ont été créés par l’industrie alimentaire à partir des huiles végétales. Ces huiles, de basse qualité sont traitées dans différents bains de solvants afin d’en améliorer l’odeur et la texture puis hydrogénées afin d’obtenir une graisse qui va se conserver longtemps et présenter une texture solide et crémeuse que vous retrouverez dans les margarines, pâtisseries et viennoiseries industrielles, pâte à tartiner etc. Le corps n’ayant pas besoin de ce type de graisse pour fonctionner a du mal à la traiter, elle va donc l’encrasser sous forme de stocks et de dépôts dans les artères qui entraineront augmentation de la masse graisseuse, cholestérol, maladies cardio-vasculaires.
Les acides gras saturés qui sont issus principalement des sources animales (beurre, crème, fromage, lait, viande rouge et charcuterie, œufs) mais aussi végétale comme l’huile de palme et de coprah, de cacao et de coco sont essentielles à notre fonctionnement mais doivent être consommés en quantité raisonnable sous peine d’entrainer les mêmes pathologies que les graisses trans.
Les oméga 9 sont principalement apportés par l’huile d’olive qui devra être extra vierge et de première pression à froid pour profiter de ses vertus anticholestérols et antioxydantes. On trouve également des oméga 9 dans les avocats.
Les oméga 3 et 6 sont indispensables à notre santé ; ils contiennent en effet des acides gras qui entrent dans la composition des membranes de nos cellules. Si la consommation d’oméga 6 est primordiale, nous en consommons souvent beaucoup trop, notamment par le biais des produits industriels et des animaux nourris aux céréales et au maïs. On en trouve principalement dans l’huile de pépin de raisin, l’huile de tournesol, de maïs et de soja et dans les oléagineux, les céréales. Les omégas 3, moins présents dans notre alimentation de base sont donc souvent consommés en deçà du seuil optimal pour notre santé, il convient donc d’être vigilant à en intégrer dans notre consommation. On en trouve dans les huiles de lin, de cameline, de colza, chanvre.
Noter que les huiles riches en oméga 9 et 6, olive, tournesol et pépins de raisin sont stables à la cuisson (sauf si vous les chauffer à très haute température) alors que les huiles riches en oméga 3 devront uniquement être consommées froides.
Les sucres
On associe souvent le sucre aux gâteaux, bonbons et autres sucreries mais aujourd’hui, les industriels de l’agroalimentaire en mettent absolument partout : pain, sauces tomate, mayonnaise, charcuterie etc… Si vous consommez régulièrement des plats cuisinés, où le sucre viendra systématiquement masquer le goût de produits bas de gamme, vous aurez bien du mal à estimer la dose de sucre que vous consommez quotidiennement.
Il faut savoir que notre système digestif, proche de celui de nos ancêtres, n’est pas armé pour éliminer ces sucres fabriqués industriellement que nous consommons en bien trop grosse quantité. Ce qu’il faut comprendre c’est ce qui se produit dans notre corps quand on ingère du sucre. Imaginons une part de pizza industriel : sucre dans la pâte, sucre dans la sauce tomate, sucre dans la charcuterie. Le corps va utiliser une petite partie de ces glucides pour nourrir les cellules qui en ont besoin et va créer une petite réserve énergétique qui lui servira en premier lieu si vous avez besoin de vous dépenser (faire du sport, courir après le bus). Pour une activité physique moyenne, ce besoin est de 25 grammes, or, l’OMS estime à 95 grammes la consommation moyenne d’un français. Mais que va faire le corps de ce sucre en trop : et bien tout simplement le transformé en graisse qui est facile à stocker puisqu’elle emmagasinée dans les tissus. Par ailleurs, ces apports massifs de sucre vont engendrer des pics d’insuline, sécrétés par le pancréas qui tentent de ramener à la normale un taux de sucre bien trop élevé dans le sang. Cette régulation d’urgence va faire baisser rapidement le taux de sucre dans le sang et rapidement créer une hypoglycémie qui engendrera elle-même fatigue, saute d’humeur et nouvelle pulsion vers le sucre. La consommation de sucre va donc non seulement engendrer des pathologies liées directement à sa consommation comme la prise de poids, l’instabilité de l’humeur, la fatigue mais aussi celles liées à une augmentation de la masse graisseuse comme l’inflammation et le cholestérol.
Vous comprendrez que le sucre agit comme une véritable addiction, orchestré par l’industrie agroalimentaire : plus vous en mangez plus vous en avez envie. La bonne nouvelle c’est que cette addiction peut rapidement et facilement être combattu.
Pour votre santé je vous encourage très vivement à éliminer totalement de votre alimentation tous les produits transformés (plats cuisinés, gâteaux et confiseries, soda etc.)
Consommez les sucres naturels que vous trouverez dans les fruits. Sachant que les fibres ralentissent l’assimilation des sucres et permettent ainsi d’éviter les fameux pics de sucre dans l’organisme, vous les consommerez sous formes entière, crues si vous le supporter bien, cuits si vos intestins sont délicats, et en dehors des repas pour ne pas gêner la digestion.
Remplacez également les féculents « blancs » qui contiennent un taux de glucide important, par leur équivalent complets ou semi-complets selon que vos intestins les tolèrent bien ou pas : pâtes, pain complet et pain de seigle, flocons d’avoine, quinoa, riz complet ou sauvage ou basmati.
Voyons maintenant un exemple de journée type d’alimentation naturopathique :
Petit déjeuner :
- Porridge de flocons d’avoine ou de son d’avoine + lait végétal sans sucre ajouté + fruits frais et/ou quelques oléagineux.
- 2 tranches de pain complet ou de seigle + beurre ou purée d’oléagineux ou fromage de chèvre / brebis
- Deux œufs au plat ou brouillés ou coque + une tranche de pain complet ou de seigle
- Une infusion ou un thé
Collations : un fruit ou une compote sans sucre
Déjeuner et dîner :
Petite portion de crudités en entrée si supportées + filet d’huile de lin ou colza ou cameline + aromates et ou épices
Assiette composée de 300 g de légumes cuits + 100g de féculents ou 100 g de viande maigre ou 100 g de poisson ou deux œufs
Si vous êtes végétariens, mélangez vos féculents avec quelques farineux comme les lentilles, pois chiches et haricots pour bénéficier de toutes les vitamines et minéraux nécessaires à l’organisme.
En dessert consommer un carré de chocolat noir à 90% ou un laitage à base de chèvre, brebis, soja ou coco sans sucre.
Cette journée type représente une journée idéale de rééquilibrage alimentaire. Ne négligez cependant pas votre vie sociale et ne vous frustrez pas. Si vous savez que vous devez sortir, planifier des repas légers avant et après votre sortie pour compenser. Lors de votre sortie, ne « craquez » pas complètement en vous jetant sur tous sous prétexte que c’est un moment convivial. Vous n’en tirerez pas plus de plaisir et vous vous sentirez coupable le lendemain. Vous apprécierez beaucoup plus de choisir vos mets préférés en tout conscience et en profiterez sans culpabilité. Et même si vous vous laissez déborder et que vous mangez plus que ce que vous auriez souhaité : pas de panique ! Ne laissez pas tout tomber en vous disant : foutu pour foutu, je vide tous les placards ! Un écart arrive et ça ne compromet pas votre régime ! Remettez vous en selle dès le lendemain en reprenant vos bonnes habitudes et en acceptant de ne pas être wonder woman (ou superman 😊).
Pratiquez régulièrement des mono diètes. Ce sont des détox très douces qui n’auront aucun impact négatif sur votre santé. Cela consiste à ne consommer d’un seul aliment sur une journée, soit quelques jours d’affilés sous forme de cure, soit une journée par semaine ou quand vous sentez que votre corps en a besoin. On privilégiera les mono diète de céréales et de bouillon de légumes en hiver et automne et les mono diètes de fruits au printemps et en été. La cure de céréale la plus courante est celle de riz (sauvage, basmati ou semi-complet) que vous consommerez avec des aromates. Pour la cure de bouillon de légumes, cuisez 4 ou 5 légumes de saison (poireau, navet, choux, carottes etc.) recouverts d’eau et consommez à satiété. En plus de nous alléger et de mettre nos intestins au repos, les jeunes et mono diètes possèdent l’extraordinaire avantage de nous reconnecter à notre corps et à notre réelle sensation de faim. Ceux qui ont déjà pratiqué le jeûne savent qu’il existe une sensation de faim « automatique » qui apparait par réflexe aux heures habituelles de repas, une faim d’ennui également, qui ne sont pas des faims réelles et qui disparaissent rapidement, c’est pour cela qu’il est beaucoup plus facile de jeûner que ce que l’on imagine. Par ailleurs, ces pratiques permettent de désacraliser la relation à la nourriture et prendre du recul face à cette espèce de panique qui apparait quand c’est l’heure du repas et que l’on ne va pas se nourrir ou peu. On mange souvent par habitude et par reflexe sans écouter les signaux envoyés par le corps, on se resserre sans avoir faim ou se nourrit à des horaires qui ne nous sont pas adaptées et ces phases de détox permettent de se reconnecter. Voyez-le vraiment comme une expérience enrichissante.
Vous vous doutiez que ce moment allait arriver : pas de rééquilibrage alimentaire sans activité physique ! C’est à vous de choisir votre programme en fonction de votre niveau et de vos goûts. N’hésitez pas à varier pour ne pas tomber dans l’ennui et l’envie d’arrêter. Ne vous fixez pas non plus un programme d’exercices trop intense sous peine de vous blesser et d’abandonner : 15 minutes par jour sera toujours mieux que rien du tout. Alternez exercices de tonification musculaire : HIIT, musculation, fitness, pilates, et exercices de cardio : running, vélo, natation, danse, zumba, sans oublier les sports d’équipe. Ajoutez également à votre routine sportive une activité qui vous détendra et vous recentrera comme le yoga ou le Taï Chi.
J’applique tous ces bons conseils et je n’arrive pas à maigrir, pourquoi ?
Parce que vous commettez sans doute les erreurs les plus fréquentes quand on souhaite perdre du poids :
- Manger en quantité illimité parce que c’est « healthy ». Ca n’est pas parce que certains aliments sont sains qu’ils sont vides de calories. Au début de votre rééquilibrage surtout, je vous conseille de noter ce que vous mangez et de peser vos aliments. On se rend rarement compte des quantités que l’on consomme et des petits « à côté » que l’on avale et que l’on oublie. Ecoutez votre faim et ne vous « gavez » pas d’un aliment sous prétexte que vous le considérez comme « autorisé ».
- Faire des écarts exceptionnels trop souvent. Oui il faut savoir se faire plaisir quand on est en rééquilibrage mais ces écarts doivent rester exceptionnelles si vous souhaitez voir votre silhouette changer. Tout fier d’avoir fait une saine et équilibrée, on s’autorise à se lâcher, ruinant tout ces beaux efforts au passage. Vous avez envie de vous faire plaisir : mangez une part de tarte ou un bon plat de pâtes mais pas le combo apéro + raclette + tiramisu !
- Ne pas avoir pris le temps de faire le point sur son rapport à la nourriture. Mangeons-nous toujours par plaisir gustatif ou pour partager un bon repas avec nos proches ? Ou est-ce que parfois ça n’est pas la nourriture qui nous domine ? Est-ce qu’elle ne vient pas combler l’ennui ? remplir un vide ? nous donner de l’amour ? faire taire nos angoisses ? Est-ce que cela fonctionne ? est-ce que je me sens mieux après ? Nous avons tous à un moment ou à un autre de notre vie ce rapport à la nourriture, c’est humain. Apprenez à détecter ces mécanismes, tout simplement interrogez-vous et notez, sans culpabiliser.
- La peur de l’échec : de toute façon je n’y arriverais pas, je n’y suis jamais arrivé.
- La peur du changement : j’ai toujours été en surpoids, que va-t-il se passer si je change ? N’est-ce pas un peu effrayant ?
- La peur de perdre sa carapace, la peur de devenir séduisante, la peur de la sexualité, sont autant de frein à la perte de poids.
Entreprendre ce type de réflexion ; votre rapport à la nourriture, votre rapport à votre corps, est un élément clé sur le chemin du changement. Profitez de ce projet de rééquilibrage pour alléger en parallèle votre mental. Faites des pauses : respirez, pratiquez la méditation ou la relaxation guidée, respirez des huiles essentielles apaisantes comme la lavande, le petit grain bigarade ou la marjolaine. Et n’oubliez pas, ABSOLUMENT RIEN de nous empêche de changer, maintenant tout de suite. Si si, je vous assure !
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